Le plan CARO

Présentation de Jean-Pierre Villenave, architecte du Caro
Construction bois-époxy suivant la technique du trip-planking sur membrures lamellées. Le pont et le roof sont en contreplaqué

Si Caro est un « motor sailer », sa carène est celle d’un véritable voilier, mais spécialement étudiée pour concilier performances sous voiles et au moteur. Ce dernier est destiné non seulement à suppléer au manque de vent, mais aussi à s’affranchir dans le plus grand confort du désagrément des longs bords de près dans une mer formée.

Un dériveur lesté bi-safrans

La formule dériveur à faible tirant d’eau a été possible grâce à :

Un centrage rigoureux des poids et l’abaissement du centre de gravité notamment lié à la formule « salon de pont » (moteur et réservoirs centrés et placés bas)

Le choix d’un déplacement moyen plutôt que léger, gage de confort dans le gros temps qui, allié à l’ excellent rapport solidité-légèreté du mode de construction, a permis de conserver un poids de lest important malgré une construction largement dimensionnée, assurant ainsi un moment de redressement maximal important, malgré le faible tirant d’eau

Tirant d’eau limité et facilité d’échouage faisaient partie du cahier des charges. Pour cela la formule dériveur lesté avec bi-safrans d’échouage, qui présente les mêmes avantages que le dériveur intégral, sans en avoir les inconvénients :

Centre de gravité abaissé pour la stabilité

Dérive légère avec système de relevage simple et fiable (palan sur winch)

Protection de la coque à l’échouage, le bateau reposant horizontalement sur son aileron de lest et sur ses deux ailerons de gouvernail

Facilité de carénage puisque la coque est bien dégagée du sol.

Les deux gouvernails, tenant lieu de béquilles à l’échouage, permettent de s’accommoder du tirant d’eau réduit, dérive haute, tout en facilitant les manœuvres portuaires au moteur malgré le fardage inhérent à la formule salon de pont. Sous voiles, il procure un agrément de barre incomparable et une stabilité directionnelle vraiment indispensable sur une unité hauturière. Enfin, reliés à deux postes de barre indépendants et aisément découplables, ils sont gages de sécurité en cas de bris de l’un deux.